« Tu n’es pas le reflet. Le reflet est toi ».
Comme disait Tosan, ce maître du 9e siècle: « Il est maintenant certainement moi, mais maintenant je ne suis pas Lui. »
« Tu n’es pas le reflet. Le reflet est toi ».
Comme disait Tosan, ce maître du 9e siècle: « Il est maintenant certainement moi, mais maintenant je ne suis pas Lui. »
D’ores et déjà, Dieu reconnaît les siens. Allelou Yah!
C’est un professionnel. Comme pour la chasse aux fauves, il faut d’abord choisir les vieux et malades.
Le commandant du porte-avion-hôpital, venu à la rescousse de malheureuses victimes de combats sanglants, s’est trompé de port et s’échoue aux portes du désert.
Un très haut responsable militaire et politique vient de déclarer qu’il faisait la guerre à des, je cite, « dead men walking ».
Hollywoodisation de la mort ?
Halloweenisation de la guerre ?
Il y a de cela…
Et autre chose encore, me semble-t-il…
Une sorte de mépris total, absolu, viscéral, et même métaphysique, pour l’ennemi.
Très mauvais signe.
La Terre, arche en feu, sombre…
Sur le Titanic, on dansait.
Aujourd’hui, on ne danse plus,
On fait, ici et là, la guerre.
Sang éclaboussant,
Esthétique de l’insoutenable,
Rhétoriques retorses, outrées, vulgaires,
Mots évidés, images corrompues.
« En tout être où il y a de intelligence, il y a aussi libre arbitre. Le libre arbitre se trouve chez l’ange, et d’une manière plus excellente que chez l’homme, comme il en est pour l’intelligence. »
Thomas d’Aquin. Somme Théologique, I, q. 59 a.3
Ou, comment l’esprit vient aux chevaux…
Lui-même est le feu, lui-même est le vent.
Si le Maître ici allume l’incendie,
Qui donc nous sauvera?
Le corps, d’accord, mais l’âme même brûle-t-elle aussi ?
Un puits vide résonne.
Plein, il se tait.
L’océan, quant à lui, luit.
Jamais en silence.
Sa plus haute noblesse est qu’elle peut être, sur la terre comme au ciel, reine, sage, mère, amante, impératrice, Dieu, ou ce qu’elle veut.
Il est un rien pur. Nul ne le voit, ni ne le conçoit. Plus on cherche, moins on sait.
(‘Gott ist ein lauter Nichts, Ihn rührt kein Nun noch hier’.’)
©Philippe Quéau 2023 ©Art Kéo 2023
Dans le pot d’argile crue, l’eau fuit, lentement.
Dans la guerre dure, la vie s’enfuit, brutalement.
Du miroir, que restera-t-il, dans quelque temps?